gasconisme

⇒GASCONISME, subst. masc.

Manière de parler ou d'écrire, empruntée au dialecte gascon, qui n'est pas reçue en français. Amyot, avec son excellent français de Melun, était beaucoup plus agréé alors de l'Académie naissante que Montaigne, suspect de néologisme et de gasconisme (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 4, 1852, p. 469).

Rem. On rencontre chez Stendhal des emplois avec le sens de « hâblerie, forfanterie ». Nous autres bonnes gens, nous disions le soir du 5 octobre (...) : « Au moins si ce pauvre Rossini pouvait savoir son succès en route, il serait consolé! quel triste voyage il va faire! » Nous avions oublié le gasconisme du personnage (Rossini, 1823, p. 162). Il était une chose que Napoléon exécrait alors par-dessus tout, c'étaient les rapports entachés de gasconisme et qui peignent tout en beau (Napoléon, 1842, p. 287).

Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1584 [DG] (JOSEPH-JUSTE SCALIGER, Lett. inéd., p. 165, éd. 1881 ds GDF. Compl. : corriger les gasconismes). Dér. de gascon; suff. -isme.

gasconisme ou gasconnisme [gaskɔnism] n. m.

ÉTYM. 1584; de gascon.

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1 Anciennt. Tour, mot gascon employé en français. || Pasquier relevait dans Montaigne de nombreux gasconismes. || Les jurons : cadédiou, cadédis, mordiou… sont des gasconismes.

2 (1823, Stendhal). Vx. Exagération, vantardise de Gascon. ⇒ Gasconnade.

Encyclopédie Universelle. 2012.